Magazine « DirectionS » Janvier 2025 - La goutte d’eau : l'UNAFORIS exprime son inquiétude sur le financement de la revalorisation Ségur
L'extension de l’indemnité Ségur aux établissements de formation met en péril leur équilibre financier.
Le récent accord Ségur, visant à revaloriser les salaires des professionnels du secteur sanitaire et social, a des répercussions sur les écoles de travail social (EFTS). En effet, si l'extension de l’indemnité Ségur constitue en soi une avancée pour les salariés, sa mise en place au sein des EFTS, dans prise en charge de l’Etat, met en péril leur équilibre financier. Comme le souligne Chloé Altwegg-Boussac, Déléguée générale de l'UNAFORIS, "les régions nous disent qu'elles ne sont pas en mesure de couvrir ces dépenses supplémentaires".
Conséquences pour la formation
Cette situation a des conséquences directes sur la formation des futurs travailleurs sociaux. Selon Philippe Ropers, Vice-président de l'UNAFORIS et directeur général de l'Irtess de Bourgogne, "sans financement du conseil régional, on ne pourra pas tenir plus de deux ans".
Les écoles de travail social sont contraintes de réduire leurs dépenses, de diversifier leurs activités ou de contester en justice les décisions. Cette situation met en péril la pérennité de ces établissements et, par conséquent, la qualité de la formation dispensée.
Enjeux pour l'attractivité des métiers
Les difficultés financières des écoles s'ajoutent aux problèmes d'attractivité des métiers du social. La crise que traverse le secteur de la formation sociale a un impact direct sur le recrutement de futurs professionnels. Or, les besoins en travailleurs sociaux sont importants.
Alors que très peu de régions, ont annoncé un soutien financier, l’UNAFORIS insiste sur l’urgence d’une réponse nationale et étatique pour garantir la pérennité des formations en travail social.