Actualités Accueillir les mineurs non accompagnés, quelle posture pour le travailleur social ?

Le 22/02/2018

Jeudi 17 mai 2018 - De 13h30 à 16h30
Conférence à Brest (ITES) - Gratuite sur inscription.
Retransmission en visioconférence à Lorient, Rennes et Saint-Brieuc (ASKORIA).

Éducatrice spécialisée, l’intervenante a été chargée pendant 18 mois d’accueillir de jeunes exilé(e)s, d’évaluer leur situation, d’élaborer le dossier qui permet à l’Aide Sociale à l’Enfance de leur attribuer, ou non, le statut de Mineur Non Accompagné (MNA). A travers son témoignage, Rozenn Le Berre nous permettra d’entrer dans l’intimité du bureau d’entretien et de comprendre les enjeux et les paradoxes liés à l’attribution de ce statut, tant pour les jeunes que pour les travailleurs sociaux.

Intervenante : Rozenn Le Berre. Après des études à Sciences Po Toulouse, Rozenn Le Berre s’oriente vers le travail social (éducatrice spécialisée) et le journalisme ; « De rêves et de papier : 547 jours avec les mineurs isolés étrangers » est son premier livre (Paris, La découverte, 2017).

"Je implore toi s’il vous plaît dormir couloir. » Ces mots, Mirjet ne me les dit pas. Il les écrit en albanais sur l’ordinateur et c’est Google Traduction qui me les dit. C’est plutôt marrant d’habitude, les traductions déformées par le logiciel. Là, ce n’est pas drôle du tout. Mirjet dit avoir dix-sept ans, mais tant qu’il n’est pas reconnu mineur isolé étranger, je ne peux pas lui trouver un hébergement.
Durant un an et demi, Rozenn Le Berre a travaillé comme éducatrice dans un service d’accueil pour les jeunes exilés arrivés en France sans leurs parents. De cette expérience, elle a tiré un récit littéraire à deux voix. La première, la sienne, est confi née à l’espace de son bureau et se fait l’écho de ces jeunes qui traînent des valises de souvenirs acides, mais que la fureur de vivre maintient debout. La seconde relate le voyage éprouvant de Souley, un jeune Malien qui a décidé de faire l’aventure et doit arriver en France avant ses dix-huit ans.
Ce livre propose d’aller à la rencontre de jeunes filles et garçons malmenés par l’exil et le labyrinthe administratif français, mais qui parviennent petit à petit à se reconstruire, à sourire et danser, à être pénibles et idiots comme des adolescents, à ne plus avoir peur. À vivre au lieu de survivre".

Source : article extrait du "Journal du droit des jeu"

Cette conférence s'inscrit dans le cadre du cycle 2017-2018 des Rendez-Vous régionaux du travail social de la Plateforme UNAFORIS Bretagne : En savoir +