L’UNAFORIS et le 3ème plan Autisme

Le 20/04/2015

Autisme

L’UNAFORIS contribue à plusieurs titres à la mise en œuvre du 3ème plan autisme.

Nous sommes membre du comité national Autisme.  

Nous participons  au groupe de travail multi partenarial (avec la FEGAPEI, la Croix rouge Française,  l’ANCRA, UNIFAF, FORMAVISION, Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand…)  placé sous l’égide du CIH, qui a reçu mandat de la CPC pour élaborer une formation complémentaire certifiante sur les troubles du spectre de l’autisme (TSA). Afin d’être force de propositions, un groupe interne UNAFORIS a été constitué pour alimenter les deux référents à ce groupe de travail.

D’autres actions restent à développer notamment sur le champ de la formation initiale des travailleurs sociaux et la formation des cadres du secteur social et médico-social.

 

Retour sur la 2ème rencontre parlementaire sur l'autisme 8  avril 2015

 

Le mercredi 8 avril 2015 s’est tenue à l’Assemblée Nationale la deuxième rencontre parlementaire sur l’autisme organisée par le groupe d’étude constitué d’une centaine de députés mobilisés depuis 2011 sur le sujet. Cette journée visait à faire un bilan et déterminer les perspectives du 3ème plan autisme.

Deux tables rondes se sont tenues aboutissant à des propositions de travail. Ségolène Neuville, Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion, a clôturé la journée.

 

Lors de la 1ère table ronde intitulée « Le 3ème plan autisme suffit‐il à faire évoluer la situation des personnes autistes en France ? » des axes de travail prioritaires ont été identifiés tels que la  formation initiale et continue des travailleurs sociaux, (Unaforis a été nommée) ; la gouvernance, et la mise en œuvre sur les territoires.

Si sur le terrain la situation s’améliore pour les enfants atteints du TSA, elle reste encore aux balbutiements en ce qui concerne les adolescents et les adultes.

Les avancés soulignées par Mme PINVILLE, Présidente du conseil national de l’autisme, portent sur la création d’Unités d'Enseignement Maternelle, la restructuration des CRA et la nomination d'un délégué régional autisme dans chaque région.

Certaines régions sont cependant plus avancées que d’autres. En effet, l’exemple du Limousin a été présenté par l’ARS qui a mis en œuvre un plan d’actions avec une gouvernance et des finances adaptées et la contractualisation avec les différents acteurs concernés par cette question.

Les droits fondamentaux des personnes autistes n’étant pas à ce jour toujours respectés, les propositions suivantes ont été formulées par un député :

  • Garantir la gratuité des soins aux personnes atteinte des TSA  qui font appel aux méthodes éducatives, comportementales. (par un transfert des moyens donnés à la psychanalyse).
  • Rompre avec les mauvaises pratiques et les formations qui n’enseigneraient pas les recommandations de la Haute Autorité de Santé et contraindre les organismes de formation d'appliquer les méthodes de l’HAS  sous peine de ne plus être financés.
  • Création d'un institut national de l'autisme qui vérifiera la mise en œuvre des actions.

La consultation et la participation des personnes handicapées  aux décisions les concernent est un principe fondamental inscrit dans la Convention des Nations Unies  rappelait une personne atteinte de Troubles du Spectre Autistique.

 

Lors de la 2ème table ronde intitulée « Comment faire concrètement appliquer les recommandations de La HAS et de l’ANESM ? »  les propositions suivantes ont été émises :

  • Rendre les recommandations de bonnes pratiques de l’HAS opposables aux professionnels.
  • Favoriser l’appropriation des bonnes pratiques par les professionnels du médico-social et de la santé ;
  • Former de façon massive les professionnels de la santé et du médico-social (travailleurs sociaux et administratifs)
  • Mettre en synergie les pratiques des champs sanitaire et médico-social 
  • Favoriser la prise en charge et l'accompagnement pluri professionnel permettant une prise de décision collégiale.
  • Construire un système de proximité qui s'adapte aux besoins de chacun.
  • Mettre en place une organisation adaptée au sein de la structure médico-sociale et sur le territoire.

 

En clôture de la journée,  Ségolène Neuville a rappelé qu’il fallait « continuer à agir et se battre » mettant l’accent sur les actions à entreprendre suivantes:

  • la mise en œuvre des recommandations ANESM,
  • l’accompagnement des personnes autistes,
  • l'actualisation des connaissances et des pratiques des professionnels sur tout le territoire,
  • la scolarisation,
  • le logement,
  • l'accès à l'emploi et aux soins.

L’enjeu étant de faire changer les pratiques et permettre un bon usage de l’argent public, les axes prioritaires devront porter sur la Formation (La formation initiale des travailleurs sociaux, la Formation Continue des personnels du médico-social et du sanitaire, les formations universitaires qualifiantes) ;  l’inclusion scolaire et la garantie dans la durée les parcours et sur une meilleure prise en charge des suivis médicaux en libéral.